À l’issue de sa formation à l’École des Beaux-Arts d’Amiens, où il peint les paysages de sa campagne natale, il est reçu en 1929 à l’École des Beaux-Arts de Paris, section architecture. Bien qu’inscrit dans cette discipline, il s’oriente rapidement vers la peinture. Ses copies de maîtres au Louvre (Rembrandt, Titien, Rubens, Tintoret) et sa découverte de Picasso l’amènent à explorer le cubisme et le surréalisme dans ses premiers travaux.
Dans les années 1930, ses œuvres exposées aux Salons témoignent de sa double influence en termes de domaine artistique. En 1935, il réalise Les Dieux marins, aujourd’hui conservé au musée des Beaux-Arts de Nancy, qui marque une étape importante dans son parcours.
Installé à Paris à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Manessier s’entoure d’autres peintres non figuratifs comme Gustave Singier. En 1941, il participe à l’exposition Vingt jeunes peintres de tradition française à la galerie Braun, moment fondateur pour la peinture d’après-guerre.
À partir de 1943, collectionneurs et institutions s’intéressent à son travail : l’État acquiert en 1944 sa toile Combat de coqs, attribuée au musée national d’art moderne. Il participe aussi à la création du Salon de Mai en 1945, confirmant sa place dans le milieu artistique.

Les Hortillons au printemps, 1979, 162 x 162 cm, huile sur toile, Musée de Picardie, Amiens