Loïc, gardien de la sécurité locale

Les policiers municipaux dépendent de leur commune et du maire de leur ville. Ils travaillent parfois sur des missions avec des gendarmes ou policiers nationaux. Le policier que nous avons interviewé est brigadier chef adjoint et vient de la ville de Denain, une ville de 20.000 habitants. C’est le maire qui décide du type d’armement.

Le policier municipal ne peut intervenir que dans sa commune. S’il doit aller dans une autre commune il doit alors demander à un officier de police judiciaire. 

Il y a une différence entre la police et la gendarmerie : les gendarmes sont considérés comme des militaires tandis que les policers non. 
 

Les policiers ont plusieurs grades. Leur matériel, leur salaire et leur prime changent selon leur grade. Loïc Prouveur brigadier-chef-adjoint à Denain doit obéir à ses supérieurs : brigadier-chef, chef de service puis le directeur. Loïc n’a le droit d’agir que sur Denain et ne peut agir en dehors de son territoire sans autorisation spéciale, sauf dans un cas vital.

Il a débuté avec un salaire de 1900 euros qui augmente selon les grades et les primes données. Selon les astreintes, il peut gagner plus d’argent avec les heures supplémentaires. 

Il y a des médailles d’honneur qui sont données lors de cérémonies pour récompenser leur courage, le danger affronté et les efforts accomplis. Loïc en a reçue une suite aux émeutes urbaines dûes à l'affaire Nahël, avec ses collègues, ils ont dû protéger le théâtre des dégradations.
 

Le policier est équipé de matériel pour l’aider dans son travail. Il y’a des armes létales comme le glock 17 équipé d’un chargeur de 17 balles ou alors des armes douces comme le tazer ou le LBD (lanceur de balles de défense) puis une matraque télescopique. Il n’est autorisé a utiliser son arme létale qu’en cas de légitime défense.

Pour se protéger, les policiers ont une tenue adaptée. Une combinaison bleue, un gilet tactique en kevlar, un protège coup et des manchettes en kevlar également pour se protéger des lacérations puis une trousse de premier secours tout cela sur lui. Pour faire leur travail, leur moyen de transport varie selon leur secteur d’activité. Ils peuvent se déplacer en voiture, moto, vélo mais également à pied.

Ils ont aussi à disposition un éthylotest qui permet de savoir si la personne a bu de l’alcool, à ne pas confondre avec l’éthylomètre qui lui sert a savoir le taux d’alcool dans le sang. Il y’a aussi un détecteur de métaux et une rubalise de police bleu et rouge qui permet de quadriller un périmètre de sécurité et enfin d’une paire de menotte. La majorité de ces équipements sont des dotations fournies par la mairie.
 

La légitime défense c'est de ne jamais taper le premier et savoir répondre avec un degré mesuré. Par exemple si l'on reçoit un geste brusque, on ne peut pas répondre en utilisant son arme. Simplement, en utilisant les menottes ou le taser. Il y a plusieurs tactiques de défense, comme se défendre avec les mains ou alors des armes (taser, pistolet, matraque télescopique…). 
 

Les policiers travaillent tous les jours et ils peuvent être, à tour de rôle sujet à des astreintes. Une astreinte c’est quand on doit rester chez nous et quand on nous appelle on doit aller au travail. Même si c’est le week-end.

La journée est scindée en deux avec une équipe qui est du matin et une seconde qui terminera en soirée. Les horaires sont déterminés par les heures des délits. Si la délinquance évoluait à un autre moment de la journée alors ils renforceraient l’équipe à ces heures là.
 

A Denain, les policiers ont l’habitude de faire face à différents problèmes comme des accidents de voiture qui peuvent être minimes, dangereux ou mortel mais aussi des oublis d’enfants ou d’animaux de compagnie dans une voiture sous de fortes chaleurs. Parfois, les faits divers peuvent être plus exceptionnels comme des meurtres, des agressions, des menaces ou encore des suicides. Lorsque le policier est confronté à cette situation, il doit dialoguer et ne pas lâcher des yeux le suicidaire sous peine qu’il passe à l’acte. Quand une personne refuse d’obtempérer, le policier peut s’engager dans une course-poursuite pour l’arrêter. Loïc Prouveur  nous a raconté une anecdote : lors d’une arrestation, l’agresseur s’est enfuit et Loïc a essayé de l’en empêcher, ce qui lui a causé quelques petites blessures car celui-ci a été trainé par la voiture sur quelques mètres.

Récemment, un homme s’est fait tirer dessus pendant une célébration du ramadan, il a été emmené à l’hôpital afin de déplacer la situation conflictuelle hors du centre ville. Les policiers ont évacué la place et le calme est revenu.         

La classe de 4ème Balzac du collège Notre Dame de Ham
Crédit photo : Collège Notre Dame de Ham